MACROSYSTÈME

1. Gén. Système de grande dimension formé de systèmes interdépendants.

2. App. syst./Rech. Système qui compose un ou des suprasystèmes et où l’analyse, la cueillette et la diffusion de l’information, la prise de décision, la mise en œuvre et le contrôle des opérations sont assurés par plusieurs instances, lesquelles sont coordonnées en vue de la réalisation d’une mission commune et dont les relations s’effectuent à distance l’une de l’autre. RN système, T, U et V.

3. Cur. Système de grande dimension, de quatrième niveau, qui comprend l’ensemble de toutes les composantes interreliées du cycle de l’éducation dans l’optique que cette dernière est l’un des systèmes constitutifs majeurs et déterminants d’une société. Le système éducationnel ou les autres systèmes de la société. RN système, T, U et V. > mésosystème. < mégasystème.

4. Écol. éduc./Écol. hum. Ensemble des micro-, méso- et exosystèmes caractéristiques d’une culture, d’une sous-culture ou d’un large contexte social spécifique, caractérisé par un système de valeurs, des ressources, des styles de vie, des structures, des possibilités ainsi que par les structures d’échanges sociaux qui prévalent dans chacun de ces systèmes __BRONFENBRENNER, U. (1996) dans ROCQUE, S. (1999). VA écologie de l’éducation, K.

5. Soc. Système formé par les schémas culturels et sous-culturels, y compris les croyances qui imprègnent la société et le comportement de chaque individu __ TRUDELLE, D. (1991). VA compétence parentale, C.

A. Étym. Macro : du grec makros, grand, long. Ex. : macroscopique, macroéconomie, macrophotographie; macrostructure. Ant. micro.

B. Idéologie. Les macrosystèmes sont conçus et examinés, non seulement en termes de structures, mais aussi comme porteurs d’une information ou d’une idéologie qui, explicitement et implicitement, donnent de la signification et de la motivation aux actions particulières, aux activités sociales, aux réseaux et aux rôles sociaux ainsi qu’à leurs interactions __ BRONFENBRENNER, U. (07.77) : trad.

C. Écol. éduc. La place ou la priorité accordée aux enfants de même qu’aux personnes qui en ont la charge, revêt une importance spéciale dans de tels macrosystèmes pour déterminer comment un enfant et son ou ses éducateur(s) sont traités, et de quelle manière ils interagissent dans différents types de situation __ id.

D. Précisions. Pour Urie BRONFENBRENNER, le macrosystème peut être considéré comme le photocalque d’une culture, d’une sous-culture ou d’un large contexte social. C’est donc la plus globale des perspectives que nous propose ce chercheur afin de mieux connaître et comprendre la dynamique d’interrelations d’un vaste ensemble de systèmes et de loin la plus complexe. Il va sans dire qu’une recherche d’envergure macrosystémique n’est pas simple à effectuer. Elle doit en effet inclure plusieurs niveaux de systèmes ainsi que les structures et les liens qui s’établissent entre eux, sans compter l’identification des éléments déterminants pour chacun des systèmes mis en cause __ ROCQUE, S. (1999).

E. Perspectives. Nous pouvons comparer ces propositions de BRONFENBRENNER à l’ouverture du champ en photographie. Il semble en effet que ces différentes perspectives sont autant d’angles qui permettent d’aborder un écosystème humain : d’une ouverture étroite pour le microsystème jusqu’à une ouverture maximale pour le macrosystème __ id. VA système, U.

F. Représentation de type gigogne. La représentation de type gigogne, généralement associée à la typologie de système de BRONFENBRENNER, a probablement nui à l’émergence de l’écologie humaine en atténuant faussement les difficultés inhérentes à l’approche écologique. Premièrement, on évacue ainsi l’obligation de cerner et d’identifier formellement l’unité fondamentale d’études de l’écologie humaine, soit un écosystème. Ce faisant, comme on peut le constater par les études réalisées en écologie humaine, on exclut l’objet d’études de l’écologie, qui est pourtant son élément capital. On perd du même coup l’arrimage essentiel à la richesse et aux savoirs de l’écologie générale. Deuxièmement, en référant ainsi à la typologie de BRONFENBRENNER, et ce, sans égard à la complexité qui y est pourtant associée, le chercheur est guidé vers une identification on ne peut plus sommaire des écosystèmes. (...) Troisièmement, la sursimplification qui se dégage de la représentation gigogne semble confirmer l’apparent simplisme de l’écologie humaine. (...) Enfin, cette représentation mène à une compréhension fort superficielle de l’intégration fonctionnelle des écosystèmes telle que décrite par les écologues. Elle écarte toute possibilité de concevoir que tous les écosystèmes ne s’emboîtent pas automatiquement les uns dans les autres, que les liens les unissant sont multiples et variés, que ces liens ne sont pas d’égale pertinence et enfin que la complexité des systèmes s’accroît énormément selon leur ampleur et leur envergure __ id. VA système, T, U et V.

G. Écologie de l’éducation. La perspective macrosystémique déborde largement le milieu immédiat du Sujet. Elle ne se rattache donc pas exclusivement à l’une ou l’autre des subdivisions de l’écologie de l’éducation. Ainsi, on peut étudier les relations classe ou groupe communautaire et la culture ambiante en écologie pédagogique; les relations école ou musée et le système des valeurs dominantes en écologie scolaire; les relations politiques d’implantation de programme et le système économique en écologie éducationnelle. Les relations entre la typologie de BRONFENBRENNER et les sous-disciplines de l’écologie de l’éducation peuvent être illustrées à la note B de l’entrée écologie de l’éducation.

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