RAISONNEMENT ANALOGIQUE

Gén. Processus de résolution de problèmes qui repose sur l’analogie __ GINESTE, M.-D. (1984). V analogie.

A. Utilité. C’est la valeur heuristique du raisonnement analogique qui en justifie la pertinence. Il semble même exister un certain consensus quant au fait que le raisonnement analogique « occupe une place fondamentale, tant dans la résolution de problèmes que dans la construction des connaissances » __ CAUZINILLE-MARMÈCHE, E. et al. (1985).

B. Degré d’isomorphisme. Dans le cas limite de problèmes totalement isomorphes, le raisonnement analogique conduira à une information certaine. À l’autre extrême, si l’isomorphisme est très partiel, le raisonnement analogique aura de fortes chances de déboucher sur des informations erronées __ id.

C.Étapes du raisonnement analogique dans la résolution de problèmes. Les opérations mentales postulées par R. J. STERNBERG (1977) sont les suivantes : 1. Encodage (encoding). Le sujet code les termes de l’analogie, c’est-à-dire construit une représentation interne. Cette représentation est du type liste d’attributs et de propriétés. 2) Inférence (inferring). Le sujet compare les représentations internes des deux premiers termes (A et B) et découvre les relations qui existent entre ces termes. 3) Mise en correspondance (mapping). Le sujet compare A et C; pour ce faire, il traduit C dans les termes de A et découvre les relations qui existent entre A et C. 4) Application (applying). Le sujet applique à C une règle analogue reliant A et B, ce qui lui permet de trouver D. 5) Justification. C’est une opération optionnelle qui n’intervient que dans le cas où on propose aux sujets plusieurs réponses possibles, dont aucune ne correspond à celle qui est définie par l’application à C de la règle reliant A à B. Le sujet choisit dans ce cas la réponse qui se rapproche le plus de cette réponse idéale __ CAUZINILLE-MARMÈCHE, E. et al. (1985). À ces cinq opérations, ces auteurs ajoutent des opérations de contrôle : contrôle de la recherche de la solution, émission de la réponse.

D. Limites du modèle de STERNBERG. Le modèle de STERNBERG ne précise pas à quelles conditions ces opérations peuvent être mises en œuvre. Ce modèle apparaît à la fois riche et limité. S’il définit vraisemblablement des opérations élémentaires nécessairement impliquées dans l’analogie, celles-ci ne sont certainement pas suffisantes pour expliquer le fonctionnement du raisonnement analogique dans les différents contextes de résolution __ CAUZINILLE-MARMÈCHE, E. et al. (1985).

E. Raisonnement analogique/problèmes complexes. (...) le raisonnement analogique prend des formes multiples dès qu’il est utilisé dans la résolution de problèmes complexes. Chacune des opérations élémentaires, d’encodage, d’inférence, de mise en correspondance, d’application est multiforme et ces opérations peuvent varier d’un sujet [thème] à l’autre __ id.

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