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I

ICEBERG

Ens. lang./Ens. L2. Analogie utilisée par Jim CUMMINS (2001) pour illustrer l’interdépendance des langues dans l’apprentissage d’une langue seconde. V théorie de l’iceberg.


ICÔNE

n. m.

Inf. Représentation graphique d’un objet, d’un concept ou d’une fonction, dont le choix est basé sur des associations mnémotechniques et que l’utilisateur peut manipuler grâce à un dispositif de pointage __ OLF (2001).

A. Exemples. Les appareils et certaines fonctions sont souvent représentés par des icônes (un icône porte-voix pour sélectionner l’audition d’un message verbal, ...).

B. CN __ iconique : système *.


IDÉALISME

n. m.

1. Épist./Phi. Doctrine selon laquelle l’existence du sujet est une condition nécessaire à l’existence des objets. Doctrine qui réduit l’Être à la Pensée, à l’Esprit ou aux Idées (entendus selon diverses acceptions) et qui tend à ramener la réalité à la connaissance qu’en a l’esprit, ou aux représentations qu’il en a, voire à affirmer que seuls existent ces représentations, ces Idées ou l’Esprit. Ant. matérialisme; réalisme. VA connaissance, Q; burnout, A1.1 et B2; philosophie, D.

2. Esth. Ensemble des doctrines qui fait de l’idéalisation du réel et non de son imitation la fin de l’art. Ant. naturalisme; réalisme.

3. Log. Théorie de la signification qui soutient que la réalité est dépendante de l’esprit, car créée dedans et à travers les discours.

4. Mor. Attitude de celui qui prend un absolu, une perfection, un rêve, une utopie comme principe de son action et de ses pensées. Ant. pragmatisme; réalisme.

5. Rech. VA recherche, U.

A. Origine. Le terme idéalisme commence à être employé pour caractériser certains systèmes philosophiques selon leurs traits métaphysiques ou épistémologiques, tout au début du XVIIIe s. Il est utilisé premièrement en opposition à celui de matérialisme, et plus tard aussi à ceux de réalisme et d’empirisme. Ainsi, le premier à l’avoir utilisé, LEIBNIZ, oppose l’idéalisme de PLATON au matérialisme d’ÉPICURE __ AGUIRRE ORAÁ, J. M. dans AUROUX, S. (1990).

B. Typologie. L’idéalisme correspond à une famille de doctrines philosophiques et non à une position unique et précise. Le mot a servi à qualifier diverses doctrines. On peut distinguer l’immatérialisme de George BERKELEY (1685-1753), l’idéalisme transcendental de Emmanuel KANT (1724-1804), l’idéalisme subjectif de Johann Gottlieb FICHTE (1762-1814), l’idéalisme objectif de Friedrich Wilhelm Joseph SCHELLING (1775-1854), l’idéalisme absolu de Georg Wilhelm Friedrich HEGEL (1770-1831) et l’idéalisme phénoménologique de Edmund HUSSERL (1859-1938) (THINÈS, G. et al., 1975). Les points de vue idéalistes apparaissent sous des formes diverses : nominalisme, positivisme, empirisme, pragmatisme, instrumentalisme, phénoménalisme, vérificationnisme, opérationnalisme, etc. En prenant comme référence le schéma fondamental de l’épistémologie S-O (Sujet-connaît-Objet), on peut sûrement avancer que les différentes formes d’idéalisme peuvent varier selon les caractéristiques spécifiques associées au Sujet (S) (sujet collectif/individuel, nature de l’esprit), à l’Objet (O) et à l’acte de connaître (plusieurs conceptions de la « raison » comme source de connaissance).

C. Critique. De nombreux penseurs se sont demandés comment les perceptions ou l’expérience pouvaient engendrer une connaissance d’un monde indépendant de l’esprit. Ce à quoi les idéalistes se sont empressés de répondre qu’un tel monde ne peut être connu, ou qu’il est simplement inexistant, de sorte que ce que nous appelons les objets physiques sont en fait dépendants de l’existence même de notre esprit. BERKELEY, par exemple, soutiendra qu’être, c’est être perçu. Mais pour un réaliste comme G. E. MOORE, avancer que les objets physiques sont en fait dépendants de l’existence même de notre esprit, c’est tenter de défendre l’idéalisme avec des arguments reposant sur des présuppositions réalistes. Dans son article « The Refutation of Idealism », MOORE (1903) ajoute que les idéalistes confondent, par exemple, l’acte de voir une couleur, qui dépend nécessairement de l’esprit, avec l’objet, c’est-à-dire avec la couleur qui, elle, est indépendante de l’esprit. En ce sens, les idéalistes se percevraient à tort comme prisonniers de leurs propres perceptions __ NADEAU, R. (1999). L’idéalisme dévalorise l’expérience et ne tient pas compte de l’erreur, nous laissant seul avec le besoin de vérifier nos hypothèses. En outre, l’idéalisme et l’empirisme font fi du cerveau et du contexte social de la cognition. Parce qu’ils situent l’esprit hors de la nature et de la société, l’empirisme et l’idéalisme ne peuvent fournir aucune explication valable de la genèse du savoir __ BUNGE, M. (1983) : trad.

D. Idéalisme/réalisme.« La grande différence entre le réaliste et l’idéaliste est que l’idéaliste pense et que le réaliste connaît. Pour le réaliste, penser, c’est seulement ordonner des connaissances ou réfléchir sur leur contenu; jamais il n’aurait l’idée de faire de la pensée le point de départ de sa réflexion, parce qu’une pensée n’est pour lui possible que là où il y a d’abord des connaissances. Or, l’idéaliste, du fait qu’il va de la pensée aux choses, ne peut savoir si ce dont il part correspond ou non à un objet; lorsqu’il demande au réaliste comment rejoindre l’objet en partant de la pensée, ce dernier doit s’empresser de répondre qu’on ne le peut pas, et que c’est même la principale raison pour ne pas être idéaliste, car le réalisme part de la connaissance, c’est-à-dire d’un acte de l’intellect qui consiste essentiellement à saisir l’objet » __ GILSON, M. dans LALANDE, A. (1991).

E. Idéalisme/matérialisme. En présentant sa position matérialiste comme un renversement du point de vue hégélien, Karl MARX (1818-1883) a contribué à la généralisation de l’opposition idéalisme/matérialisme. Sont dits alors idéalistes les systèmes de pensée qui acccordent la primauté aux idées ou aux représentations, par opposition aux systèmes qui accordent la première place à la nature ou à la matière. La théorie marxiste est matérialiste dans son étude des formations sociales, dans la mesure où, sans nier l’existence des phénomènes culturels, juridiques et idéologiques, elle en subordonne l’étude à celle des rapports sociaux de production que conditionne l’état du développement des forces productives. MARX considère que la superstructure est déterminée dialectiquement par l’infrastructure économique. Cette position est celle du matérialisme dialectique.

F. CN __ idéaliste : philosophie *.

G. CN __ idéale : valeur *.


IDÉATEUR

Édum. VA didacticiel, N.13.


IDÉE

n. f.

1. Gén. Aperçu sommaire, approximatif, que l’on a de quelque chose. Ex. : Il n’a qu’une faible idée des efforts qu’exige la recherche. VA projet, E; cycle (général) d’évolution, B.

2. Spéc. Concept ou proposition. Chaud; le climat est chaud.

3. Phi. Représentation abstraite et générale d’un objet de pensée, quelle qu’en soit la nature. VA cartésianisme, B; rationalisme, K. TA concept; notion.

A. Idée/notion/concept.Idée est couramment employé comme synonyme de notion, de concept. Si l’on tient absolument à distinguer les deux termes, le concept est plus précis que l’idée.

B. Objet de pensée. Idée est généralement rattaché à un type particulier d’objets de pensée.

C. CN : gestionnaire d’*; logiciel de planification et de structuration d’*; traitement d’*.


IDÉE FAUSSE

Diagn. Conception erronée de l’apprenant ou méconnaissance résultant d’une assimilation incorrecte des concepts enseignés __ PAVEL, S., SEC (1989). EA idée préconçue.


IDÉE PRÉCONÇUE

Diagn./Did./Péd. Conception, idée fausse ou connaissance qui fait partie du bagage culturel d’une personne, préalablement à un processus d’apprentissage __ PAVEL, S., SEC (1989). Syn. préconception. TA préalable. EA acquis expérientiels; idée fausse.


IDENTIFICATION

n. f.

1. Ens. lang. Procédé inverse du repérage en ce qu’elle [identification] exige de l’apprenant qu’il spécifie la catégorie de contenu d’unités langagières désignées par l’enseignant __ PAMBIANCHI, G. (2003).

2. Psychia. Processus psychique par lequel un sujet adopte une caractéristique ou une qualité d’une autre personne et s’y modèle partiellement ou globalement. VA objectif opératoire, N.

A. Structuration. La personnalité se structure grâce à une série d’identifications à des personnes signifiantes (parents, éducateurs et autres), l’identité du sujet émergeant de la somme de ses identifications.

B. Exemple __ PAMBIANCHI, G. (2003). Cette tâche peut se produire lorsque l’apprenant doit analyser les aspects linguistiques d’un texte comme celui-ci : Autrefois, lors d’une soirée chez des gens qui aiment recevoir, j’ai reçu un coup de poignard. J’étais dans la cuisine, à la noirceur, et je ne pouvais rien apercevoir. Je préparais une boisson. L’eau était dans la bouilloire. J’ai entendu une voix. (...) L’enseignant procède à une lecture oralisée du texte, entrecoupée de sollicitations telles que :

Enseignant : « Autrefois », qu’est-ce que ça veut dire?

Enseignant : « J’ai reçu », quel temps? Quel verbe?

Enseignant : « J’étais dans la cuisine. » Quel temps?

Enseignant : « J’ai entendu une voix. » Quel temps?

C. CN : carte d’*; exercice d’*.


IDENTIFICATION DES MOTS

Ens. lang. Acte transitoire servant à déterminer les caractéristiques et le sens d’un mot, de façon à le reconnaître et à le distinguer des autres. VA décodage, B.

Stratégies d’identification des mots. Le locuteur utilise des stratégies afin d’identifier les mots. S’il connaît déjà le mot (si celui-ci fait partie de son vocabulaire), il va le reconnaître globalement et instantanément; mais si le mot est nouveau, il peut l’identifier soit en l’analysant, soit en s’appuyant sur le sens de la phrase grâce à l’analyse du contexte syntaxique et sémantique. Quand il analyse les éléments du mot qu’il ne connaît pas pour le déchiffrer, il procède alors soit par analyse graphophonétique, qui se base sur les correspondances entre les graphèmes et les phonèmes, soit par analyse formelle, qui s’intéresse à la structure du mot en se centrant sur les éléments comme la syllabe, les racines, les suffixes et les préfixes, les terminaisons de verbes, etc.


IDENTITÉ

n. f.

1. Did./Éduc. cult./Psych./Soc. Structure psychosociale constituée des caractères fondamentaux les plus représentatifs d’une personne ou d’un groupe. Ant. altérité. VA égalité, A; taxonomie de ERIKSON, 3.0/du développement psychosocial, A : 3.0.

2. Math. VA analogie, B.



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