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L

L'ÉDUCATION POUR TOUS : LES CONDITIONS REQUISES

Article VIII • Mettre en place des politiques d’accompagnement

1. Il est indispensable, pour assurer pleinement l’éducation fondamentale et son utilisation efficace aux fins du développement individuel et social, de prévoir des politiques d’accompagnement dans les secteurs social, culturel et économique. L’éducation fondamentale pour tous suppose un engagement et une volonté politiques étayés par des mesures budgétaires et allant de pair avec une réforme de l’enseignement et un renforcement des institutions. Une politique économique et commerciale et une politique du travail, de l’emploi et de la santé judicieuses amélioreront la motivation des apprenants et leur permettront d’apporter une contribution plus positive au développement de la société.

2. Les sociétés devraient aussi offrir à l’éducation fondamentale le bénéfice d’un solide environnement intellectuel et scientifique. Cela implique une amélioration de l’enseignement supérieur et le développement de la recherche scientifique. D’étroits contacts avec le savoir technologique et scientifique contemporain devraient pouvoir exister à tous les niveaux d’éducation.

Article IX • Mobiliser les ressources.

1. Pour pouvoir satisfaire les besoins éducatifs fondamentaux de tous, en élargissant notablement le champ de l’action menée, il est indispensable de mobiliser de nouvelles ressources financières et humaines, publiques, privées et volontaires, outre celles qui existent déjà. C’est la société tout entière qui doit être mise à contribution, si l’on considère que le temps, l’énergie et l’argent consacrés à l’éducation fondamentale constituent peut-être l’investissement humain le plus déterminant pour l’avenir d’un pays.

2. L’élargissement du financement public implique des prélèvements sur les ressources de toutes les administrations de l’État responsables du développement humain, par une augmentation en valeur absolue comme en valeur relative des crédits alloués aux services d’éducation fondamentale, sans toutefois perdre de vue que, dans la répartition des ressources nationales, l’éducation est certes un secteur important, mais au même titre que d’autres. S’attacher sérieusement à mieux tirer parti des ressources disponibles pour l’éducation et à améliorer l’efficacité des programmes éducatifs permettra non seulement de produire davantage mais aussi, sans doute, d’attirer de nouvelles ressources. L’urgence qu’il y a à répondre aux besoins éducatifs fondamentaux pourra nécessiter une redistribution des ressources entre les secteurs, par exemple, une réaffectation de crédits militaires en faveur des dépenses d’éducation. Mais surtout, les pays engagés dans un processus d’ajustement structurel et ployant sous le fardeau de la dette extérieure devront veiller à ce que l’éducation fondamentale bénéficie d’une protection spéciale. Aujourd’hui plus que jamais, il faut voir dans l’éducation une dimension fondamentale de tout projet social, culturel et économique.

Article X • Renforcer la solidarité internationale.

1. Satisfaire les besoins éducatifs fondamentaux constitue une responsabilité commune et universelle de l’humanité, qui exige la solidarité internationale et des relations économiques équitables et justes afin de corriger les disparités économiques existantes. Toutes les nations ont à offrir des connaissances et des expériences utiles pour la conception de politiques et programmes d’éducation efficaces.

2. Une augmentation substantielle et de longue durée des ressources consacrées à l’éducation fondamentale sera indispensable. Il incombe à la communauté mondiale, y compris les organisations et institutions intergouvernementales, de pallier d’urgence les contraintes qui empêchent certains pays de réaliser l’éducation pour tous. Cela suppose l’adoption de mesures visant à augmenter le budget national des pays les plus pauvres ou à alléger un endettement trop lourd. Créanciers et débiteurs doivent trouver des formules novatrices et équitables pour réduire cette charge, car la capacité de nombreux pays en développement de répondre effectivement à leurs besoins d’éducation et autres besoins essentiels serait grandement améliorée par le règlement du problème de la dette.

3. Il convient de se préoccuper des besoins d’éducation fondamentale des adultes et des enfants partout où ces besoins existent. Les pays les moins avancés et les pays à faible revenu ont des besoins spéciaux et devront bénéficier en priorité de l’appui international accordé à l’éducation fondamentale pendant les années 90.

4. Toutes les nations doivent aussi unir leurs efforts pour résoudre les conflits et les dissensions, mettre fin aux occupations militaires et installer les populations déplacées ou faciliter leur retour dans leur pays d’origine, en veillant à répondre à leurs besoins éducatifs fondamentaux. Seul un environnement stable et pacifique peut offrir des conditions qui permettent à chaque être humain, enfant ou adulte, de tirer bénéfice des objectifs de la présente Déclaration.

Nous, participants à la Conférence mondiale sur l’éducation pour tous, réaffirmons le droit de toute personne à l’éducation. Tel est le fondement de notre détermination individuelle et collective à assurer l’éducation pour tous.

Nous nous engageons à agir conjointement dans les domaines de responsabilité qui sont les nôtres, et à prendre toutes les mesures nécessaires pour atteindre les objectifs de l’éducation pour tous. Ensemble, nous faisons appel aux gouvernements, aux organisations concernées et aux individus pour qu’ils s’associent à cette entreprise d’une urgente nécessité.

Les besoins éducatifs fondamentaux de tous peuvent, et doivent, être satisfaits. Il ne saurait y avoir de façon plus valable de commencer l’Année internationale de l’alphabétisation et de progresser dans la voie des objectifs de la Décennie internationale des personnes handicapées (1983-1992), de la Décennie mondiale du développement culturel (1988-1997), de la quatrième Décennie des Nations Unies pour le développement (1990-1999), de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et des Stratégies prospectives d’action pour la promotion de la femme, ainsi que de la Convention sur les droits de l’enfant. Jamais le moment n’a été plus propice pour nous engager à assurer à tous, partout dans le monde, la possibilité d’acquérir les apprentissages fondamentaux.

En conséquence, nous adoptons la présente Déclaration mondiale sur l’éducation pour tous : Répondre aux besoins éducatifs fondamentaux, et nous convenons d’un Cadre d’action pour répondre aux besoins éducatifs fondamentaux, qui doit permettre de réaliser les objectifs énoncés dans cette Déclaration.


L'ÉDUCATION POUR TOUS : LES OBJECTIFS

Article IRépondre aux besoins éducatifs fondamentaux.

1. Toute personne — enfant, adolescent ou adulte — doit pouvoir bénéficier d’une formation conçue pour répondre à ses besoins éducatifs fondamentaux. Ces besoins concernent aussi bien les outils d’apprentissage essentiels (lecture, écriture, expression orale, calcul, résolution de problèmes) que les contenus éducatifs fondamentaux (connaissances, aptitudes, valeurs, attitudes) dont l’être humain a besoin pour survivre, pour développer toutes ses facultés, pour vivre et travailler dans la dignité, pour participer pleinement au développement, pour améliorer la qualité de son existence, pour prendre des décisions éclairées et pour continuer à apprendre. Le champ des besoins éducatifs fondamentaux et la manière dont il convient d’y répondre varient selon les pays et les cultures et évoluent inévitablement au fil du temps.

2. En pourvoyant à ces besoins, on confère aux membres de toute société la capacité — ainsi que la responsabilité correspondante — de respecter et faire fructifier leur patrimoine culturel, linguistique et spirituel commun, de promouvoir l’éducation d’autrui, de défendre la cause de la justice sociale, de protéger l’environnement, de se montrer tolérants envers les systèmes sociaux, politiques ou religieux différents du leur, en veillant à ce que les valeurs humanistes communément admises et les droits de l’homme soient sauvegardés, et d’œuvrer pour la paix et la solidarité internationales dans un monde caractérisé par l’interdépendance.

3. Un autre objectif, non moins fondamental, du développement de l’éducation est la transmission et l’enrichissement des valeurs culturelles et morales communes. C’est en elles que l’individu et la société trouvent leur identité et leur valeur.

4. L’éducation fondamentale n’est pas seulement une fin en soi. Elle est l’assise d’une formation permanente et d’un développement de l’être humain, sur laquelle les pays peuvent édifier de façon systématique d’autres niveaux et d’autres types d’éducation et de formation.


L2

Ens. lang. Abréviation de langue seconde.


LA GRANDE DIDACTIQUE (1632)

Did. V didactique (n.f.).


LABORATOIRE

LABORATORY

Did./Form. prof./Péd. Espace aménagé de manière à faciliter les activités d’observation, de perception et de compréhension de phénomènes ainsi que de compréhension de concepts, de modèles, de principes ou de théories et de développement d’habiletés cognitives en matière d’application de connaissances scientifiques et technologiques __ DGFPT, MEQ (1995).


LABORATOIRE PÉDAGOGIQUE

EDUCATIONAL LABORATORY

Rech./Techno. éduc. Locaux spécialement équipés, en dehors des classes (instruments de mesure, insonorisation, etc.) et destinés à l’examen d’individus isolés ou de petits groupes, mais aussi des classes ou même des écoles entières, pour autant qu’elles aient été constituées en fonction d’objectifs de recherche. Syn. chantier pédagogique __ BRISEBOIS, M. et GRANDCHAMP-TUPULA, M., SEC (1991). VA recherche en laboratoire pédagogique.

Laboratoire et apprentissage. Contrairement à la croyance selon laquelle les laboratoires sont un outil essentiel pour acquérir l’habileté à résoudre des problèmes (principalement en Sciences), les nombreuses recherches revues par PINTRICH (1990) montrent plutôt qu’ils permettent seulement à l’élève d’exécuter systématiquement la procédure de résolution de problèmes. Il y a là une nuance importante. En effet, apprendre à exécuter une routine et apprendre un processus sont deux types d’apprentissage différents. Selon PINTRICH, les revues de recherches sur les apprentissages en laboratoires (...) montrent une amélioration marquée des habiletés de manipulation d’appareils, mais n’indiquent pas d’effets positifs sur l’apprentissage de la méthode scientifique ou du processus de résolution de problèmes __ ROY, D. (1991).


LAMARCKISME

LAMARCKISM

Bio. Théorie transformiste proposée par Jean-Baptiste LAMARCK (1744-1829) qui donne pour moteur et pour principe de l’évolution des espèces, d’une part, l’usage ou le non-usage des organes (qui les fortifie dans le premier cas et les atrophie dans le second) et, d’autre part, l’hérédité des caractères acquis. TA darwinisme; évolutionnisme; mutationnisme; transformisme.


LANGAGE

LANGUAGE

1. Com. Système de signes conventionnels spécifiques à un domaine ou à une activité. Le langage des philosophes; le langage plastique; le langage de l’informatique/de l’éducation. VA déficience, B; paradigme, C; processus de mathématisation; relativisme culturel, D; théorie, B. TA vocabulaire.

2. Ens. lang./Ling. Concept (abstrait) évoquant le système de structures linguistiques (phonologiques, lexicales, sémantiques, grammaticales), que les humains peuvent mettre en place dans leur cerveau et qui sert, de manière spécifique et conventionnelle, d’instrument de communication entre les membres d’une communauté. Capacité ou faculté que possède l’être humain d’apprendre et d’utiliser une langue. V langue.

3. Inf. Ensemble de mots, de symboles, de conventions, de structures et de règles logiques servant à élaborer un programme ou à communiquer des instructions à un ordinateur. V pseudolangage. VA A.TA programme.

A. Types propres à l’informatique : 1. langage-objet : langage élémentaire qui peut être directement compris par l’ordinateur; 2. langage-source : langage évolué, voisin du langage humain, dont les symboles doivent être traduits en constructions alphanumériques (langage-objet) pour être acceptés par l’ordinateur. Ex. : ALGOL, BASIC, FORTRAN, etc. (Voir page suivante)

image1.png

B. Fonctions langagières. Il faut distinguer les fonctions langagières des fonctions de la communication. Les fonctions langagières nous servent à exprimer les usages et les utilisations du langage comme système. Ainsi, Gilles BIBEAU (s. d.) regroupe les fonctions langagières en trois catégories. Les deux premières rejoignent les fonctions traditionnelles de symbolisation et de communication; la troisième correspond à une catégorie de niveau culturel. VA communication, D, M et N.

1. Instrument de connaissance et de créativité

• niveau : personnel

• plans : cognitif et affectif

2. Instrument de communication et de transmission

• niveau : social

• plans : cognitif et affectif

3. Instrument d’identification et de projection

• niveau : culturel

• plans : cognitif et affectif

1.1Représentation symbolique du réel (physique, psychologique, social, culturel)

1.2 Distanciation, relativisation, abstraction, réflexion

1.3Constitution des réseaux de connaissances par traitement personnel de l’information

1.4Réorganisation du réel, expression, créativité

2.1Échange d’informations selon :
– des modalités
– des formes et des fonctions
– des conditions
– des facteurs

2.2Constitution de banques de données langagières et informatives
– synchroniques
– diachroniques

2.3Transmission des données (enseignement)

3.1Constitution d’un statut psychosocial (rapport langue-soi-environnement)

3.2Constitution d’une échelle des valeurs (adaptation à soi des valeurs de la communauté)

3.3Constitution d’un statut politique (influence, pouvoir, rapport langue-société)

C. Langage/langue/parole. Ferdinand DE Saussure (1916) différencie la langue du langage. La langue est la forme prise par le langage dans une communauté linguistique. L’exercice du langage repose sur une faculté naturelle tandis que la langue est acquise et conventionnelle. La langue est « l’ensemble des habitudes linguistiques qui permettent à un sujet de comprendre et de se faire comprendre ». La langue est un fait culturel, c’est une institution sociale alors que le langage appartient au caractère fondamental de quelqu’un. La parole, quant à elle, est l’actualisation de la langue, c’est un phénomène individuel. VA langue, B.

D. Nature, utilité et éducation. Le langage est la caractéristique humaine la plus distinctive. Non seulement il actualise un mode de communication nettement inaccessible aux autres espèces vivantes, mais il constitue aussi un médium de la pensée et de l’apprentissage. Le langage permet de tirer profit de l’expérience en la réorganisant sous la forme de concepts et de généralisations hiérarchisées. Bien plus, par le langage, chacun peut exprimer la représentation qu’il se fait de son expérience et en vérifier ainsi la justesse et la pertinence. L’expression des concepts et des généralisations est une composante essentielle de l’apprentissage humain. Elle est au centre de l’interaction entre le maître et l’élève __ GOODMAN, K. S. et Y. W.; BURKE, C. L. (1973) dans BERGER, R. (12.75).

E. CN : actes de *; déficience du *; fonctions du *; méta*; pathologie du *; retard du *; troubles du *; troubles du * expressif oral; universaux du *.


LANGAGE AU PRÉSCOLAIRE

Diagn./Did./Péd. V taxonomie de CAZDEN. VA taxonomie, J.


LANGAGE BINAIRE

BINARY LANGUAGE

Inf. Langage élémentaire dont le vocabulaire est limité aux chiffres 0 et 1 afin d’être directement accepté par l’ordinateur. Ex. : 13 = 00001101; A = 01000001. Qsyn. langage cible. EA code binaire.



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