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V

VALENCE

n.f.

Did./Péd./Psych. Chez Kurt LEWIN (1936), désir ou aversion que ressent une personne envers un objet d’apprentissage. Un élève adore les maths et les sciences pendant qu’un autre préfère la musique et le théâtre. VA motivation, C.

Valence positive/négative. Une valence positive caractérise un objet de formation désirable au regard d’une personne qui ressent un réel besoin de l’acquérir. Au contraire, une valence négative réfère à un objet qui répugne à une personne particulière et, de ce fait, augmente sa tension intérieure surtout si elle est contrainte à une telle activité.



VALENCE ÉCOLOGIQUE

Écol. Possibilité d’une espèce de peupler des milieux différents caractérisés par des variations plus ou moins grandes de facteurs écologiques __ DAJOZ, R. (1982). V espèce euryèce/sténoèce; facteur écologique.

Valence écologique/expansion des êtres vivants. La valence écologique réglant d’une manière directe les possibilités d’expansion desêtres vivants, on constate fréquemment que les espèces eurytopes, c’est-à-dire à large distribution sont aussi celles qui ont des valences écologiques élevées; inversement les espèces sténotopes, c’est-à-dire étroitement localisées, sont souvent sténoèces __ DAJOZ, R. (1982).


VALEUR

1. Gén. Juste estimation que l’on fait d’une personne, d’une chose ou d’une activité, en fonction de ce qu’on peut en tirer. La valeur de ce tableau est en deçà de son prix.

2. Cur./Did./Péd. VA développement curriculaire, J; finalité, G et J; implantation du curriculum, A; stratégie didactique, C; taxonomie de ORLANDI, 4/de HARVEY/de HUNT/des besoins fondamentaux, H/des habiletés en sciences humaines, 4; théorie curriculaire, C et D; typologie des démarches socioaffectives, 2. RN assises, B.

3. Doc. VA jugement, B.

4. Écon.Étalon d’appréciation ou d’échange; équivalent monétaire ou matériel d’une chose. La valeur de l’once d’or fluctue en fonction des événements mondiaux. La valeur de l’argent n’égalera jamais la valeur de la vie.

5. Éduc. cult. VA compétence culturelle, A et B.

6. Fond. éduc. Qualité, mérite, utilité ou importance intrinsèque d’une personne, d’une chose, d’un ensemble de savoirs ou d’activités. Une personne de grande valeur. La valeur de l’éducation au regard du développement de la personne et de la société. La valeur de l’apprentissage des mathématiques pour le développement de la logique chez le sujet. VA attitude, G;autonomie, B;éducation relative à l’environnement, J; famille, D et E;heuristique, F; justice, J; matrice disciplinaire, A et B; paradigme, H; paradigme existentiel, G; paradigme industriel, D; paradigme rationnel, F; principe, J; relativisme moral, B; taxonomie de D’HAINAUT, 2.00/du domaine affectif, A : 3.00, 5.00,C : 4.2, D : 2.00, 3.00. TA axiologie. RN assises, B.

7. Ing. Jugement porté sur le produit sur la base des attentes et des motivations de l’utilisateur, exprimé par une grandeur qui croît lorsque, toute chose étant égale par ailleurs, la satisfaction du besoin de l’utilisateur (qualité) augmente et/ou que la dépense afférente au produit (coût) diminue __ AFNOR (1990).

8. Math. Quantité ou nombre représenté par un symbole ou assumé par une variable. La valeur de XXIII est vingt-trois. Si x + y = 4 et 2x + 3y = 11, les valeurs respectives de x et y sont 1 et 3.

9. Phi.Élément essentiel et fondamental d’une personne, d’une société, d’une organisation, d’un domaine de savoirs ou d’activités. Les valeurs de l’éducation doivent-elles être celles de la société d’hier, d’aujourd’hui ou de demain?

10. Phi.Élément d’un ensemble composé de croyances, d’aspirations, d’options, d’idées, de sentiments, de principes dans lequel se reconnaît et par lequel s’exprime une collectivité humaine. TA axiologie; finalité.

11. Psych. Certitude fondamentale, consciente et durable qu’une manière d’être ou d’agir, qu’un idéal ou une fin constitue un objet hautement désirable pour la personne ou pour la société. Une valeur est une croyance durable à l’effet qu’un mode de conduite spécifique ou une fin d’existence est personnellement ou socialement préférable à son opposé ou à sa contrepartie __ ROKEACH, M. (1973) dans PERRON, J. (1981).

A. Valeur/croyance, opinion et certitude. La valeur est plus qu’une croyance. Elle ne laisse que peu ou pas de place au doute; elle est une adhésion totale de l’esprit à un objet considéré comme absolument vrai. De ce fait, la valeur transcende de beaucoup l’opinion, cette dernière faisant une grande place à la subjectivité et au doute. Issue d’une mûre réflexion, la valeur s’impose à l’esprit comme une certitude objective et commune à plusieurs êtres humains.

B. Valeur/inclination, option et préférence. La valeur peut être à la fois vue comme une inclination, une option et une préférence. Comme une inclination, car la valeur est un sentiment qui fait que l’on éprouve le désir conscient d’une chose généralement bonne; comme une option, car toute valeur est un choix nécessaire entre plusieurs possibilités qu’on ne peut obtenir simultanément; comme une préférence, car la valeur est un acte par lequel on pose un choix à partir de motifs intellectuels dénués de visées pratiques.

C. Valeur/conviction, attitude et besoins __ D’HAINAUT, L. (1983). Rappelons que ROKEACH (1968, 1973) considère qu’il existe trois catégories de convictions : les convictions existentielles, qui sont relatives à ce qu’on croit vrai ou faux, les convictions évaluatives, relatives à ce qu’on croit bon ou mauvais ou bien encore beau ou laid (convictions esthétiques) et les valeurs qui sont des convictions durables « selon lesquelles un moyen ou une fin d’action est jugé désirable ou non ». ROKEACH distingue les attitudes des valeurs en ce que les premières « se rapportent à une organisation de plusieurs convictions à propos d’une situation ou d’un objet spécifique », tandis que les secondes « se rapportent à une seule conviction » qui déborde une situation particulière et chacune peut servir de critère dans de nombreuses situations (où elle détermine des attitudes spécifiques). Dans cette conception, les valeurs sont à la fois des représentations cognitives et des opérateurs, ce qui les distingue des besoins. En outre, comme le souligne aussi ROKEACH, les valeurs résultent non seulement d’une pression individuelle interne, mais aussi de l’influence de la société et des institutions; les valeurs seraient ainsi des transformations des besoins individuels altérés par les exigences de la société et des institutions.

D. Finalités. Les valeurs sont intimement liées aux finalités,étant donné qu’elles représentent ce qu’il importe de réaliser pour donner un sens tant à la vie de la personne qu’à celle de toute la communauté.

E. Familles. Il y a deux grandes familles de valeurs : 1) les valeurs religieuses : celles qui sont issues de la révélation divine; ex. : la charité, l’abnégation, la pudeur, etc.; 2) les valeurs personnelles : celles qui sont créées par l’être humain, dépendamment de ses progrès intellectuels, de l’avancement de la science, du développement de la civilisation, etc.; ex. : les valeurs économiques, le sens de l’amitié, la poursuite de l’excellence dans le travail, l’efficacité, la domination (recherche du pouvoir et de l’influence), le sens du beau, etc. La démarcation entre les deux familles de valeurs est très difficile à établir car, dans la réalité, elles s’interpénètrent continuellement.

F. Histoire. Bien que d’usage fréquent depuis le XIIIe siècle, le terme « valeur » fut popularisé et précisé par les économistes du XIXe siècle. À la suite des travaux du philosophe et économiste écossais Adam SMITH (1723-1790) au siècle précédent, le terme valeur a été associé aux mots prix, échange, coût, titre coté ou non à la Bourse, achat, vente. Dans la ligne de pensée de Friedrich NIETZCHE (1844-1900), les philosophes allemands ont associé le terme valeur à un autre domaine de connaissance, celui du beau, du juste, du bon, du souhaitable, de la norme, de la classe, de la fin, des règles de conduite et de pensée universellement valables. C’est ainsi que, suite à leurs réflexions, on se réfère généralement aux valeurs en faisant référence aux valeurs morales. Au début du XXe siècle, les philosophes américains, tels THOMAS et ZANIECKI (1981), PERRY (1926), s’intéressent à la théorie des valeurs qui engloberait tout ce qui peut intéresser une personne. En 1931, ALLPORT et VERNOW élaborent un questionnaire permettant d’établir des hiérarchies de valeurs (taxonomies); ils s’inspirent alors des six types de personnalité de SPRANGER (1928) : théorique, économique, esthétique, social, politique et religieux. DEWEY (1938) distingue les activités de la personne selon qu’elles sont des moyens (processus) pour atteindre des buts, ou des fins désirées (buts). En 1940, GLASSER et MALLER étudient les valeurs en se basant sur la grille d’intérêts de THURSTONE : théorique, esthétique, social et économique. WOODRUFF (1941) perçoit les valeurs comme des facteurs dirigeant les comportements individuels. En 1950, le philosophe LOVEJOY analyse les valeurs sous l’angle des moyens (adjectival values) permettant d’atteindre d’autres valeurs orientées vers les fins existentielles de toute personne (terminal values). En 1951, l’anthropologue Clyde KLUCKHOHN écrit qu’une valeur est « une conception du désirable, explicite ou implicite, qui influence le choix des modes, des moyens et des fins d’actions ». Cette définition influencera la plupart des travaux à venir, notamment ceux de KLUCKHOHN et STRODTBECK (1961). En France, Louis LAVELLE publie en 1952 un Traité des valeurs. En 1954, Abraham MASLOW présente une étude sur la motivation et les besoins, organisant ceux-ci selon une hiérarchie parallèle au développement de la personnalité. En 1956, Charles MORRIS distingue les valeurs attribuées aux objets de celles détenues par les personnes. En 1959, MASLOW publie New Knowledge in Human Valuesoù les valeurs sont identiques aux besoins et s’organisent dans la personnalité selon un ordre d’importance : certaines valeurs occupent un rang plus élevé que d’autres, sans distinction des valeurs instrumentales (moyens, processus) ou terminales (fins, buts désirés). Robin WILLIAMS (1960) précise que les groupes aussi bien que les individus détiennent des valeurs, lesquelles sont des indicateurs de changements individuels et collectifs. En 1969, Brewster SMITH publie d’intéressantes études concernant les attitudes et les comportements en politique ainsi que sur les changements de valeurs dans la société. En 1970, SUPER présente son Work Values Inventory qui se propose de mesurer une quinzaine de valeurs reliées au travail. Le chercheur en psychologie sociale Milton ROKEACH, est celui qui a élaboré une théorie cohérente des valeurs par la publication de The Nature of Human Values (1973). Sa définition de valeur est opérationnelle et distingue deux classes de valeurs : les instrumentales et les terminales. En 1974, le philosophe québécois Martin BLAIS publie L’échelle des valeurs humaines.

G. Valeurs et éducation __ ST-JARRE, C. (1983). Depuis une vingtaine d’années, les chercheurs en éducation se sont penchés sur le problème des valeurs en éducation. En Angleterre, on retrouve quelques articles relatifs aux attitudes des différents agents d’éducation (CARR, 1970, British Journal of Educational Psychology, 1970, 1978). En France, les chercheurs s’inspirent en majeure partie des travaux américains. On remarque une publication de Paul-Henry CHOMBART DE LOWE en 1976 : Transformation de l’environnement, des aspirations et des valeurs. En Australie, FEATHER publie des articles sur le problème des valeurs à l’école dès 1970; on le connaît surtout par une recherche exhaustive sur les valeurs du système d’éducation et de la société en général. FEATHER (1975) rend compte dans ce rapport volumineux de ses recherches conduisant à la validation du Value Survey (1967) de ROKEACH dans des circonstances différentes, auprès de groupes culturels différents et sur un autre continent. FEATHER est responsable de la précision et de la sophistication du traitement statistique des résultats fournis par l’inventaire de ROKEACH (1967, 1973) auprès de clientèles diverses, améliorations reconnues par ROKEACH lui-même. Ce sont les Nord-Américains qui, en recherche éducative, sont les plus prolifiques. DEWEY (1944), dont les travaux ont influencé l’éducation à l’échelle mondiale, écrit un article intitulé Some questions about values, faisant suite à une publication de 1934 sur une théorie de la valuation. En 1955, G. S. SPINDLER rédige un article pour le Harvard Educational Review(vol. 25, no 3) sur Education in a Transforming American Culture. Carl ROGERS (1964) publie également un article concernant le processus de valorisation dans la personnalité. Lawrence KOHLBERG (1964) est à l’origine de tout un mouvement de l’éducation aux valeurs, par l’élaboration d’une théorie du développement du jugement moral. Au Canada, Clive BECK (197l) du Ontario Institute of Sciences of Education a publié un important rapport d’une conférence regroupant des chercheurs de disciplines diverses au sujet du problème de l’éducation morale. Jean-Marc SAMSON de l’Université du Québec à Montréal présente en 1976 une recherche sur le développement moral inspirée de la théorie de KOHLBERG (1964). NAUD et MORIN (1978) optent pour l’éducation à certaines valeurs, telles l’excellence, le beau, le vrai, etc. dans une publication du Conseil supérieur de l’éducation : L’esquive : l’école et les valeurs. Ce thème a d’ailleurs fait l’objet du Congrès mondial des sciences de l’éducation tenu à Trois-Rivières en 1981. De plus, l’UNESCO publie un numéro spécial de la Revue internationale de l’éducation sur le problème de l’enseignement des valeurs morales dans une société en changement (1980). PERRON (1981) établit la relation entre Valeurs et choix en éducationpendant que BERTRAND et VALOIS (1982) présentent les valeurs dans le cadre des Options en éducation.

H. Degrés d’influence de l’éducation sur les valeurs __ D’HAINAUT, L. (1980) : 1. l’imposition, qui force l’éduqué à adopter des valeurs qu’on a choisies pour lui; 2. la promotion, dans laquelle on essaye de persuader l’éduqué d’adopter certaines valeurs; 3. la clarification, où on se contente de lui donner de l’information sur les valeurs qui l’intéressent et où on l’aide à effectuer son propre choix; 4. la non-intervention, où on laisse l’éduqué libre de se choisir des valeurs ou non et où on l’abandonne totalement à lui-même pour effectuer son choix.

I. Dimensions. On peut distinguer cinq dimensions au concept de valeur : 1. la valeur idéale; 2. la valeur d’utilisation; 3. la valeur d’estime; 4. la valeur de coût et 5. la valeur d’échange. VA J.

J. Données utilisées. Le jugement porté sur un produit « résulte d’une observation objective de l’utilité que l’utilisateur retire du produit (la valeur d’usage) et d’une évaluation subjective de la considération affective qu’il attache au produit (la valeur d’estime) » __ AFNOR (1990).

K. Valeur/satisfaction du besoin/dépense. La valeur est établie sur la base d’une « relation entre satisfaction du besoin et dépense, tel leur quotient. Elle s’apparente au “rapport qualité/prix” d’usage courant, exprimé en anglais par le sens familier du mot « value ». Cette relation traduit le caractère à la fois fonctionnel et économique de la démarche » __ AFNOR (1990).

L. Formule __ AFNOR (1990). La valeur d’un produit est le quotient établi entre la qualité et le coût, donc :

                     valeur = qualité / coût

M. CN : acceptation d’une *; analyse de la *; analyse de la * pédagogique; analyste de la *; caractérisation par une * ou un système de *; conceptualisation d’une *; éducation relative aux * environnementales; épreuve pour évaluer les facteurs de la * physique; ingénierie de la *; jugement de *; maîtrise de la *; organisation d’un système de *; préférence pour une *; système de *; système de * parentales; système des unités de *; système *-attitude; théorie axée sur les *.


VALEUR ABSOLUE

Doc./Rech./Stat. Valeur d’un nombre sans tenir compte du signe qui le précède. Ex. : les valeurs absolues de -4, +5 et -20 sont 4, 5 et 20.


VALEUR APPARENTE

Doc./Rech./Stat. Valeur de la médiane d’un intervalle de classe.


VALEUR CRITIQUE

Stat. Valeur d’une statistique correspondant exactement au seuil de signification; valeur limite de la statistique qui conduit au rejet de l’hypothèse nulle H0, selon le seuil de signification choisi __ BAILLARGEON, G. (1984).

Exemple : Considérer l’exemple donné sous l’entrée seuil de signification. On a r = 0,23 pour n = 100. De la table des valeurs critiques de r, on trouve que la valeur critique de r pour $$\alpha$$ = 0,05, dans le cas d’un test unilatéral, est 0,165. Cela signifie que la probabilité d’obtenir une valeur de r $$\geq $$ 0,165, calculée sur 100 sujets, est égale à 0,05 si l’hypothèse nulle est vraie.


VALEUR D'ÉCHANGE

Ing. Valeur d’un produit, d’un service, d’un procédé ou d’un système attribuée sur la base de leurs potentiels d’utilisation pour certaines transactions éventuelles (revente, troc, transaction compensatoire).


VALEUR D'ÉQUIVALENT SOCIAL

Ing. Valeur attribuée à un produit ou à un service lorsqu’il répond à une grande finalité de la société pour laquelle il a été développé __ RAVENNE, C. (1989).


VALEUR D'ESTIME

Ing. Valeur d’un produit, d’un service, d’un procédé ou d’un système attribuée sur la base de leurs propriétés, leurs caractéristiques particulières ou de leur attrait à satisfaire le désir du consommateur ou de l’utilisateur. VA valeur, I et J.

Valeur d’estime/désir. La valeur d’estime est constituée par les propriétés d’un produit capable de déclencher le désir de possession __ RAVENNE, C. (1989).


VALEUR D'UTILISATION

Ing. Valeur d’un produit, d’un service, d’un procédé ou d’un système attribuée sur la base de ses propriétés qui concourent à leur utilisation ou à leurs fonctions. Syn. valeur d’usage. VA valeur, I et J.



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